
Line-up
Stanley Clarke (basse électrique et acoustique) | Jeremiah Collier (Batterie) | Beka Gochiashvili (Piano & claviers) (remplace Jahari Stampley) | Emilio Modeste (Saxophone) | Colin Cook (Guitare)
Biographie
Du haut de ses 72 printemps, Stanley Clarke repart cheminer à travers le monde en compagnie de son groupe 4Ever, quatre très jeunes musiciens d’exception. Cette tournée « Stanley Clarke N’4Ever » célèbre l’ère révolutionnaire du jazz-fusion que Clarke a incarné, aux côtés de Chick Corea, avec le groupe Return To Forever dans les années 70. Il faut dire que Stanley Clarke a pris soin d’habiller certains titres de nouveaux arrangements passionnants, sophistiqués et toujours stellaires.
Unanimement reconnu comme l’un des bassistes les plus doués au monde, on doit à Stanley Clarke des techniques de jeu d’une dextérité envoûtante et d’une expressivité sans précédent. Attendez-vous à une puissante combinaison d’harmonie jazz et de virtuosité improvisée, d’énergie rock et d’esprit funk teintés de touches R&B, hip-hop et électro… Bref un sacré cocktail électrisant et vivifiant !

Bien avant de devenir un artiste ayant remporté 4 Grammy Awards, un interprète, un compositeur, un chef d’orchestre, un arrangeur, un producteur, et surtout l’un des bassistes acoustiques et électriques les plus célèbres au monde, Stanley Clarke était un étudiant de Philadelphie.
La flamme
Au début de son adolescence, Stanley passe du violon (pour lequel ses doigts sont trop gros !) au violoncelle (qui ne lui convient pas plus !), jusqu’à ce qu’il découvre cette contrebasse acoustique abandonnée dans le coin d’une salle d’orchestre de l’école…
Grâce aux conseils et aux encouragements de professeurs tels qu’Eligio Rossi à la Settlement Music School, Stanley développe progressivement sa technique et sa confiance en lui, perfectionnant la maîtrise du répertoire classique qu’il étudie avec l’ambition de jouer un jour dans l’orchestre symphonique de sa ville. Mais lorsque le saxophoniste Byard Lancaster invite le jeune bassiste, tout juste âgé de 15 ans, à se joindre à lui pour un concert au célèbre « Showboat Lounge », ce pur moment de grâce allume la flamme de l’inspiration qui va propulser, comme une fusée, ses ambitions naissantes.
Return To Forever, l’original
Après avoir quitté la Philadelphia Musical Academy, Stanley Clarke se rend à New York où il a très vite l’occasion de travailler avec de grands noms tels que Horace Silver, Art Blakey, Dexter Gordon, Joe Henderson, Pharaoh Saunders, Gil Evans et Stan Getz. Il rencontre également Chick Corea, avec qui se scelle d’emblée une complicité musicale qui donne naissance au groupe Return To Forever (RTF), très vite reconnu comme l’éclaireur révolutionnaire de l’ère fusion jazz-rock. Le groupe effectue de nombreuses tournées dans le monde entier et obtient un public dévoué, autrefois réservé aux groupes de rock.
Jazz fusion et grandes sensations
La dextérité envoûtante de Stanley à la basse est remarquée partout et à chaque fois qu’il se produit. Il est bientôt signé par Nemperor Records, cofondé par le manager des Beatles, Brian Epstein. La sortie de son album éponyme, Stanley Clarke, en 1974, et du très apprécié School Days deux ans plus tard, prend le monde d’assaut, transformant la basse en un instrument mélodique et harmonique de premier plan, comme cela n’avait jamais été le cas auparavant. L’approche hypnotique et novatrice de Stanley permet à la basse de passer de l’arrière à l’avant de la scène. Il devient ainsi le premier bassiste de jazz-fusion à être la tête d’affiche de tournées, à se produire à guichets fermés dans le monde entier et à voir ses enregistrements devenir des disques d’or. Depuis, son talent et son succès n’ont cessé d’inspirer et d’influencer des générations de bassistes qui suivent ses traces.
Place des grands noms
En plus de diriger son propre groupe, Stanley reste toujours enthousiaste à l’idée d’explorer d’autres horizons musicaux et de les partager avec divers d’artistes. Autant dire que la liste est aussi longue qu’éclectique !
Il accepte l’invitation de Ronnie Wood, des Rolling Stones, à rejoindre le groupe « The New Barbarians ». Il part en tournée mondiale avec le guitariste Jeff Beck (1979). Il s’associe avec son ami claviériste George Duke pour lancer « The Clarke/Duke Project » au début des années 80. Il s’implique dans plusieurs projets : « Animal Logic » (initié par le batteur de The Police Stewart Copeland fin 80’s), le « Superband » (avec Larry Carlton, Billy Cobham, Najee et Deron Johnson, 1993-1994), « The Rite of Strings » (Jean-Luc Ponty et Al Di Meola, 1995 et 2004), « Vertu » (Lenny White, Rachel Z, Karen Briggs et Ritchie Kotzen, 1999)… Stanley s’associe également aux titans de la basse Marcus Miller et Victor Wooten – collectivement connus sous le nom de « S.M.V. » – pour sortir Thunder (en 2008), une première collaboration qui fait trembler la terre !
Composition et orchestration, Clarke le chef
Au milieu des années 80, la populaire émission « Pee Wee’s Playhouse », diffusée sur CBS, sollicite Stanley Clarke pour composer la musique d’un épisode qui, outre une nomination aux Emmy Awards, lui vaut surtout d’orienter son énergie créatrice débordante dans une toute nouvelle direction : le grand écran et la télévision. En tant que compositeur, arrangeur, chef d’orchestre et interprète, Stanley Clarke compte quelque 70 films et émissions TV à son actif, dont beaucoup ont connu de gros succès comme Boyz ‘N the Hood pour lequel il a remporté un BMI Award. En 2014, il accepte l’invitation à devenir membre de la prestigieuse « Academy of Motion Picture Arts & Sciences ».
Stanley Clarke, une légende bien vivante
Qu’on se le dise, Stanley Clarke est l’un des bassistes les plus doués au monde, et l’un des plus grands musiciens de ces 50 dernières années ! En atteste, s’il était besoin, l’impressionnante collection de distinctions et de récompenses qui honore de toutes les manières possibles sa magistrale carrière !
Pluri disques d’or et de platine, 4 Grammy Awards en 2010 et 2011, le prestigieux Miles Davis Award reçu en 2011 pour l’ensemble de son œuvre, et le non moins prestigieux NEA Jazz Master que Stanley Clarke s’est vu décerner en 2022.
Aux consécrations de ses « pairs », il y a aussi et surtout celles de son public : il a été le tout premier jazzman de l’année du magazine Rolling Stone et le bassiste lauréat du Playboy’s Music Award pendant dix années consécutives. Stanley a reçu le prix du Bass Player Magazine pour l’ensemble de sa carrière et fait partie de la « Gallery of Greats » du Guitar Player Magazine. Il a été élu plusieurs fois meilleur bassiste électrique par les lecteurs et les critiques du magazine Downbeat.
Stanley Clarke et ses 4 garçons dans le vent
2023 : du haut de ses 72 printemps, Stanley Clarke n’a rien perdu de son entrain et de son éclat, décuplés par cette liberté retrouvée, après une longue période de restriction sanitaire. « Je suis revigoré d’être de retour sur la route » avait-il déclaré au moment d’entamer en 2022 sa nouvelle tournée « Stanley Clarke N’4Ever » qui n’est pas passée inaperçue !
Rassurez-vous, rien ne change pour cette année 2023 où Stanley Clarke repart cheminer à travers le monde, avec une escale programmée à Toulon, en compagnie de son tout jeune groupe 4Ever qui apporte indéniablement une dynamique et une fraîcheur juvénile à la musique de Clarke. Quatre musiciens et interprètes d’exception, dont la maturité artistique est inversement proportionnelle à leur âge ne dépassant pas le curseur de leur 20ème décennie !
Ensemble, ils foisonnent et ils excellent dans la création d’une performance repoussant toujours les limites de leurs instruments.
Attendez-vous à une puissante combinaison d’harmonie jazz et de virtuosité improvisée, d’énergie rock et d’esprit funk teintés de touches R&B, hip-hop et électro… Bref un sacré cocktail électrisant et vivifiant !
Retour vers le futur
Fidèle à l’évolution du jazz fusion dont Clarke peut modestement revendiquer un bout de paternité, cette tournée « Stanley Clarke N’4Ever » célèbre l’ère révolutionnaire du jazz-fusion que Clarke a incarné, aux côtés de Chick Corea, avec le groupe Return To Forever dans les années 70 et qui, 50 ans plus tard, porte un vrai message aux générations futures. Il faut dire que Stanley Clarke a pris soin d’habiller certains titres de nouveaux arrangements passionnants, sophistiqués, et toujours stellaires.
« Stanley Clarke N’4Ever » met ainsi l’accent sur l’héritage… ou plutôt la transmission à laquelle le bassiste est très attaché, nourrissant son besoin d’offrir aux autres ce qu’il a reçu tout au long de sa carrière. D’ailleurs, son label « Roxboro Entertainment Group » s’inscrit dans la mission de soutien et de promotion de musiciens en développement. Stanley et sa femme Sofia ont également créé la « Stanley Clarke Foundation », une organisation caritative qui attribue chaque année des bourses à de jeunes musiciens talentueux.
Aujourd’hui, Stanley est toujours aussi déterminé que l’adolescent prodige de Philadelphie qui avait de grands rêves, et qui a maintenant un demi-siècle de réalisations et de contributions légendaires !