Dans les coulisses du festival

Mise en route du compte à rebours ! Dans tout juste un mois, le samedi 15 juillet, la 33ème édition de Jazz à Toulon sera lancée avec le concert du légendaire bassiste américain Stanley Clarke, qui donnera résolument le goût de ce millésime : un grand cru du jazz international ! Une ambition rendue accessible grâce à la notoriété conquise et acquise au fil des 30 années d’histoire de cet événement unique par son concept, et grâce soutien sans faille de la Ville de Toulon.

Alors que la pression des derniers préparatifs monte d’un cran dans les couloirs du festival, nous avons interviewé l’organisation pour en savoir un peu plus sur les coulisses de cet événement.

 

Au fil de son histoire, Jazz à Toulon a accueilli la fine fleur du Jazz. Mais on peut dire que, cette année, la programmation artistique a résolument pris une nouvelle envergure ?

L’ancrage historique de ce festival lui a permis de développer une belle réputation dans le milieu du Jazz et une reconnaissance tant auprès des artistes et des professionnels qu’auprès d’un public de connaisseurs. Même si nous avons volontairement changé d’approche en terme de programmation artistique, cette notoriété a amplement facilité les choses pour nous ouvrir de nouvelles portes notamment auprès de grandes agences artistiques internationales ! Cette année, nous avons fait le choix d’ouvrir la scène de Jazz à Toulon à des artistes majoritairement issus du jazz américain, et c’est par ces maisons de production que nous avons pu accéder à des artistes de la trempe d’Al Di Meola, Artemis, Arturo Sandoval, Stanley Clarke entre autres… qui font généralement l’affiche de très grands festivals comme Juan-les-Pins par exemple.

En pérennisant cette voie de l’international, la volonté très clairement affichée est de faire de Jazz à Toulon l’un des plus gros festivals de jazz de la région, tout en conservant ce qui fait l’ADN de l’événement, à savoir sa proximité, sa gratuité et son ouverture à un très large public. Les deux objectifs ne sont pas incompatibles, bien au contraire !

 

On comprend effectivement que ces choix artistiques tendent vers des artistes accessibles au sens noble et propre du terme. Cette programmation plus éclectique ne risque-t-elle pas cependant de désorienter les fidèles « puristes » du festival ?

C’est effectivement le risque dont nous avons conscience. Nous savons que la programmation ne plaira pas à tout le monde et que les disciples du jazz fusion ne s’y retrouveront pas forcément cette année. Certes, ce public de puristes trouvera que notre programmation est trop « populaire », et nous pouvons l’entendre. Mais notre souhait, pour ne pas dire le choix clairement revendiqué par la Ville de Toulon, est effectivement de rendre le Jazz un peu moins élitiste par rapport au public auquel notre festival s’adresse. Et d’après ce que j’en sais, les spectateurs vont venir de loin et de partout, bien au-delà du département, pour écouter et apprécier des artistes qui ne viennent pas souvent France ! Sans être péjoratif, loin de là, Jazz à Toulon doit être un événement populaire qui s’adresse et surtout qui parle à tout le monde !

 

Il est souvent difficile d’imaginer l’organisation et la coordination qu’impose un tel événement. Où en sont les préparatifs à un mois du lancement ?

À cette échéance, il y a surtout deux parties cruciales à gérer et peaufiner.

La préparation technique : être en contact permanent avec les productions des artistes pour bien valider leurs besoins techniques, faire le lien avec les prestataires son et lumière qui auront en charge d’installer la scène selon des consignes bien précises, commander et valider le backline, s’assurer que les instruments demandés dont des pianos souvent spécifiques, ont bien été réservés… Et puis, il y a l’organisation logistique pour que tous les rouages fonctionnent le Jour J : les réservations d’hôtels, de restaurants, l’accueil et la prise en charge des artistes depuis leur arrivée à l’aéroport ou la gare, les locations de véhicules, les déplacements sur site, la gestion des loges… et vérifier que tous les timings sont bien coordonnés pour respecter les horaires annoncés !

Actuellement, nous avons trois personnes dédiées à tout cet aspect organisationnel vraiment essentiel pour le bon déroulement de la manifestation. Et durant l’événement, l’équipe de Jazz à Toulon s’étoffe à plus d’une vingtaine de personnes par soir !

Il y a aussi toute la campagne de communication à lancer : affiches, programmes, communication digitale, relations presse… tous les outils sont déployés pour promouvoir le festival et lui donner la place médiatique qu’il mérite.

 

L’édition 2023 n’a pas encore démarré que vous pensez déjà à la suivante ?

Effectivement, cette édition s’inscrit dans le présent mais nous pensons déjà à l’avenir.

Cette dimension internationale sera pérennisée l’année prochaine et, sans dévoiler encore quelques belles surprises, nous pouvons affirmer que des approches ont été amorcées et des négociations sont déjà en cours pour accueillir, au cœur de Toulon, des artistes emblématiques !

 

Copyright photo : Michel Photos 2022

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